Accueil
Localisation
Montfarville :
Autrefois
Aujourd'hui
Manifestations
Associations
Commerçants
Services
Gîtes
Les environs
AcLienscueil
Montfarville aujourd'huiAccueil Montfarville aujourd'hui

« Petit essai » de relevé toponymique

de Gatteville au Moulard, en passant par Barfleur

Ph.PESNELLE

( tous droits réservés) texte2013 imprimable en PDF , cartes toponymes

toutes informations complémentaires sur ce sujet peuvent être adressés à

philippe.pesnelle@orange.fr

 

Passage du PHARE DE GATTEVILLE par l’escadre présidentielle (XIX siècle)
1° de CRABEC à LA GRANDE GREVE et récifs au droit de la côte
Au temps du relevé des hydrographes envoyés par BEAUTEMPS BEAUPRE (1832), la balise de la JAMETTE ne devait pas exister, elle ne figure pas en tout cas sur la carte publiée en 1836. Par contre, le phare « de BARFLEUR », de même que la pointe « de BARFLEUR » , et le raz « de BARFLEUR » sont abondamment cités…n’en déplaise aux Gattevillais, sur le territoire duquel le deuxième phare de France, par sa hauteur, est solidement planté. La Roche de la JAMETTE, quant à elle, figure sur la carte de CASSINI.

Comment oublier en effet la « perche » de la JAMETTE qui signale le passage à terre » de la pointe, pour donner en plein dans le Chenal HEDOUIN évitant, une fois passé la pointe, le Banc de SAINT PIERRE. A proximité de la JAMETTE, le courant brise dans la BRECHE du RAZ, surtout par vent contre courant, et les mouettes viennent y chasser.
La carte SHOM au 1/20 000 ° cite une ROCHE BOLOIE (est-ce la même que celle qui se trouve nommée ailleurs le ROCHER TOCQUEVILLAIS ? En tous cas elle paraît située au même endroit). Ce nom de ROCHER TOCQUEVILLAIS intrigue. Serait ce par analogie avec les roches qui, au delà du phare, marquent le littoral jusqu’à FERMANVILLE, roches identifiables parce que massives et se situant en avant de plateaux de roches très dangereux ?
Cette roche pointe à 0.6 mètres au dessus des plus basses mers à environ 300 mètres au sud de la JAMETTE. A l’est de cette roche BOLOIE se trouve le RIDIN de QUENANVILLE du nom d’un hameau situé sur la terre ferme. (Ridain, selon MERRIEN signifie : brusque dénivellation du niveau de la mer). Nous en aurons fini avec les RIDINS – annonciateurs du RAZ- lorsque nous aurons cité RIDINS des DENTS à environ 1 mille plein ouest de QUILLEBEUF.
Le ROCHER de QUILLEBEUF, avec LA VERTE ROCHE (appelée la BLANCHE ROCHE sur la carte de CASSINI), et la GROTTE (qui fut écrit autrefois « la GROTE » :CASSINI), forme un « archipel » qui découvre aux grandes marées. Il ne fait pas bon y frotter sa quille, mais il me semble me souvenir que ce fut –et c’est peut être encore- une fameuse « godière ». C’est du sud que nous les observons au mieux. Au pied de QUILLEBEUF, vers le sud, la carte PICHOT de 1914 mentionne deux petites roches dont une découvrant aux plus basses mers, sous le nom de PERSO.
En 1836, nulle bouée ne permettait de parer le danger de QUILLEBEUF, pas plus qu’au temps du naufrage de LA BLANCHE NEF. La bouée de la GROTTE existait-elle au temps du naufrage de la LUNA, vers 1850, naufrage dans lequel périrent plus d’une centaine d’émigrants vers l’Amérique ?
Revenons à terre. A l’ouvert du havre de HOULVI, les roches découvrantes s’appellent LES CHAMBRES (d’après MERRIEN ce mot signifie : compartiment, fosse de mouillage). D’autres plus au sud se nomment GRIGNARD (parfois GRIGNA). La SATMAR domine cet ensemble assez complexe de rochers qui forme le large havre de HOULVI. Aucun problème pour y mouiller une « plate ».
HOULVI, forme une pointe vers le sud et cette pointe abrite un autre havre en retrait : c’est le Havre de FLICMARE qui se trouve juste en dessous de la digue en très bon état, constatée déjà sur la carte de 1832, qui protège un assez vaste plan d’eau.
Assez envasé, le coin est mal drainé par l’exutoire qui sourd du système de bief qui maintient l’eau et qui permet de vider LE PARC. On appelle en effet cette retenue d’eau « LE PARC» et parfois LA SALINE. C’est à tort qu’on dénomme ainsi ce plan d’eau ainsi, car le nom de SALINE est réservé à la ferme qui se trouve à proximité.
La route qui longe la côte était autrefois un simple chemin de terre. On l’appelait le CHEMIN DE LA SALINE et je me souviens d’y avoir fait des processions nocturnes, enfant. Nous portions fièrement des lampions de papier, éclairés par une bougie, derrière le curé de BARFLEUR qui allait bénir l’endroit où un de ses prédécesseurs avait sauté sur une mine juste après guerre ! L’Abbé GASLONDE, qui allait porter les derniers sacrements à deux Gattevillais, eux mêmes victimes d’une mine…
Il y a une croix sur le cordon dunaire qui rappelle cet évènement.

Lorsqu’on monte sur ce cordon dunaire (plus tellement dunaire d’ailleurs car il est progressivement remplacé par des enrochements qui en disent long sur la modification du trait de côte) et que l’on regarde vers la mer, un plateau, enherbé partiellement, mais dont la surface enherbée semble fondre à vue d’oeil, se trouve là. Ce sont LES HEZONIERS (… de HAIZE, voir plus loin). Je crois y avoir vu des moutons, autrefois, et des pêcheurs colonisaient avec leur matériel les restes des aménagements des allemands.
L’ensemble rocheux des HEZONIERS est assez vaste et permet d’aller assez loin dans la mer…au bout, des roches terminent le plateau : ce sont LES CASTELETS.
Le nom des HEZONIERS semble donné aux CASTELETS, sur la carte de 1832, elles y sont marquées par des croix. Cette marque repère sur la carte les roches qui restent émergées à marées hautes, qui sont de ce fait plus identifiables.
Les HEZONIERS peuvent apparaître aujourd’hui comme un assez bon conservatoire des algues locales, qui ont disparu de beaucoup de roches. Ils participent à la protection du havre suivant, celui de CRABEC (ou CRABET), par vents du nord.
Le Commandant CHOISY, dans son document produit plus loin évoque un quai naturel. Il était facile d’y accoster et d’y porter une amarre. Un habitué a d’ailleurs gravé son nom près d’un anneau : « Marcel ».

 

On ne distingue pas l’inscription sur cette photo, mais elle y est bien, cachée par le lichen
Les bateaux y sont relativement à l’abri, même si j’ai souvent vu, sur le haut de la grève, des canots échoués et abandonnés. Il a vocation à être un cimetière à bateaux.


Pour lire la suite cliquez sur p2

 

 

 

 

 

Copyright © 2010 Decouvrir Montfarville,Tous droits réservés.