5°) de la BLANCHE ROCHE
vers MOULARD
Cest M. AMAN, nous dit
notre barfleurais de souche ( lequel na
pas souhaité être cité) ,
qui, lorsquil a construit sa villa route
de Réville entre les deux guerres, en nommant
celle-ci LA SAMBIERE, a donné lhabitude
aux gens dappeler ce secteur LA SAMBIERE,
et de la même façon la plage qui
se trouve à proximité : le vrai
nom de cette plage est LE PETIT PONT (pourquoi
? mystère ! par contre un lavoir enfoui
dans la végétation à gauche
de la route BARFLEUR QUETTEHOU sappelle
aussi LE PETIT PONT ).
LA SAMBIERE, ou plutôt le PETIT PONT, fut
longtemps la plage la plus balnéaire de
BARFLEUR, grâce au café qui dominait
la plage, grâce à ses plongeoirs,
son ponton flottant et les nombreuses mares dans
lesquelles on pouvait faire flotter un bateau
en bois ou en plastique.
Le
PETIT PONT
La BALISE de la FOURQUIE est bien plantée sur son rocher
à la sortie de BARFLEUR, une seule roche
découvrant la déborde. Ensuite cest
une succession de roches sous marines longeant
la côte jusquà la perche du
MOULARD et sa TOUR. Il vaut mieux dailleurs
viser la perche que la TOUR car celle-ci est solidement
juchée sur le plateau de roche, alors que
la perche signale à son pied le passage
libre pour les bateaux.
Les plages qui se succèdent sont bien connues : LA SAMBIERE
(gardons lui ce nom injustifié) , les VIPEROTS,
LA MARE DE MONTFARVILLE, la pointe MAIGRET, LY
( SLY, sur de nombreux documents) , LES ANGUES
( les anguies sont une sorte de palangre, à
mettre à marée basse et cest
un mot dorigine viking, sur la plage des
Angues, on devait mettre des anguies
), cest
une succession de plages très agréables
qui ne pâtissent pas de lexistence
des ces plateaux rochers continus qui sont au
large et qui portent les noms de CARRIERES, des
TANGONS, des VINDES ( plus à terre), du
GRAND CARREFOUR, du CHEVET, autant de noms qui
nont dintérêt que pour
y mouiller des lignes ou des casiers.
A signaler : le littoral est donc une succession
douvertures dans le plateau rocheux, qui
défend de façon continue la côte.
Ces ouvertures, ces brèches, sont souvent
appelées des « brèques »
et elles permettent aux bateaux, venant de la
mer, daccéder au rivage et aux plages.
Ces brèches permettent daccéder
à des mouillages protégés,
des havres, désignés donc sous le
nom de : hâble, de rhable
Il y aurait sans doute encore une infinité
de noms à relever. Puis que nous sommes
arrivés au bout de notre périple,
signalons un dernier nom, donné cette fois
ci non à un rocher, non à un «
rhable », non à à une plage
ou un rocher mais à une pointe rocheuse,
sur la plage des ANGUES : La FLECHIERE
Puis cest la tour du Moulard. « du
» Moulard et non pas « de »
Moulard. Lanse qui sépare ce plateau
rocheux de la pointe de Landemer, sappelle,
selon des membres de ma famille qui habitent de
lautre côté : la « plage
de derrière » ! : Mais elle a toutes
les raisons de sappeler plage de Quéry,
puisque cest le nom du rocher qui est en
face.
Extrait de louvrage de René Lepelley
: la Normandie dialectale
Traduction de certaines dénominations dorigine
viking
Sans
doute navons nous répertorié
quune faible partie des noms utilisés
pour désigner les lieux et des amers, des
repères nécessités par les
exigences de la navigation, sur cette distance
de trois ou quatre milles. Pour conclure sur lutilité
de cette connaissance parfaite du littoral, de
ses particularités et de ses dangers, consultons
JULES LEROUX et son HISTOIRE DE SAINT VAAST LA
HOUGUE
Pour mouiller en rade de BARFLEUR, où il
est toujours 8 à 9 mètres deau,
il faut prendre les marques suivantes :
« le clocher de la PERNELLE, au S-O. demi
O.( S.28°O .) par celui de MONTFARVILLE, et
le moulin de CRABET, très peu ouvert, à
gauche du MONDRAIN, situé sur la POINTE
de la MASSE
Doù lon voit lutilité
de cette connaissance « pointue »
du littoral..
A défaut davoir besoin aujourdhui
dune telle précision, à lépoque
du GPS, appelons au moins les lieux, si possible,
par le nom qui leur a été donné
par les anciens !
Ph.PESNELLE
(Tous droits réservés)
Toutes informations complémentaires sur
ce sujet peuvent être adressées à
philippe.pesnelle@orange.fr
ANNEXE : note très intéressante
du COMMANDANT CHOISY sur ce même sujet.
Celle-ci ma été communiquée
récemment et sans doute ne me serais-je
pas lancé sur ces recherches si jen
avais eu connaissance ! (collection privée)
Je
ne ferai pas de commentaires sur ce document,
qui a été rédigé par
un expert certainement plus compétent que
moi. Je constate avec plaisir cependant quil
confirme (et apporte maintes précisions)
sur mes recherches
Un autre document intéressant ma
été fourni par M. DEVILLE, Maire
de Barfleur
Il sagit dune carte non datée
jusquà
présent.
Celle
ci a comme particularité de compliquer
encore les choses !
Voici les réfléxions quelles
minspirent :
La
plage de Gatemare devait sappeler anse Ste
Catherine
On retrouve le Flihoux commenté par le
Cdt Choisy
le col de mouton signalé par le Cdt Choisy
sappelle plus trivialement ici « couille
de mouton »
une roche est dénommée la Bolaye,
il sagit très certaienement de la
Roche Boloie, ou du Rocher Tocquevillais
Anse de Silvy pointe de Silvy. Sur le site crée
pour la phare de Gatteville, il est signalé
que les gardiens de phares, lorsquils voyaient
les mouettes piquer sur un banc de poisson, embarquaient
sur leur plate mouillée dans lanse
de sylvi, ce qui leur permettait dêtre
en cinq minutes sur les lieux de pêche
Bec des anglois et le FORT à BOEUFS à
hauteur de HOULVY
La ROCHE MAHON sinsère entre le grand
SAQUES et les ECOUTES
A noter à propos du FLIHOUX, de tous les
mots évoquant les moutons, cette remarque
de Jean RENAUX ( les vikings et les patois de
Normandies et des îles anglo-normandes :
dans le nord du Cotentin : un fllo est un troupeau,
par exemple de moutons. Pour le matelot, un raz
se signale par des brisants , des moutons
Autres documents : Cartes extraites de GOOGLE
EARTH avec localisation de certaines roches
De la JAMETTE à
LA SALINE
De LA SALINE à
LÎLET
LE PORT
Devant LE PORT
Du ROCHER du LION
à LA MARE de MONTFARVILLE
De LA MARE à
LANDEMER
Ph.PESNELLE
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