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Montfarville
aujourd'hui
Architecture rurale normande
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Les
cheminées,
à l'origine il y avait deux cheminées
par habitation, une à chaque bout.
Puis on rajouta des cheminées supplémentaires.En
ce qui concerne les souches de cheminée
quadrangulaire il semble bien que celles-ci
aient existé depuis le XIIIe siècle
au moins. Je suppose que l'on pourrait même
trouver des exemples antérieurs,
mais il reste avéré que celles
qui présentent une forme circulaire
ou polygonale sont caractéristiques
de l'architecture médiévale.
Donc, en soit, une souche de cheminée
quadrangulaire ne constitue par un élément
de datation. C'est plutôt le volume
ou le détail des moulurations appliquées
aux couronnements de ces cheminées
qui peut, au delà, constituer un
critère d'approche pertinent. Vous
observerez notamment qu'à partir
du XVIIe siècle, le volume des souches
de cheminées diminue et qu'elles
présentent une forme barlongue de
plus en plus étroite.
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Il
existe encore à Montfarville 3
cheminées à boisseau circulaire ou
octogonal
: au
début de la rue de la madeleine
et rue de l'ancienne poste. Elles dateraient du
XII e siècle au temps de Guillaume le Conquérant.
Si les occupants anglais ont pu contribuer à
sa diffusion, il existait aussi, chez nous, une
tradition "autochtone" antérieure.
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Il
existe aussi à Montfarville des cheminées
très anciennes à la maison Debrix
et au début de la rue des Hougues à
l'emplacement d'un ancien orphelinat. L'appellation
cheminées aux anglais est instructive car
elle renvoie à priori à la période
de l'occupation anglaise de la Normandie durant
la guerre de Cent ans (1418-1450).
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Merci
à MonsieurJulien DESHAYES
animateur de l'architecture et du patrimoine
Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin
d'avoir
répondu à certaines interrogations
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Les
toitures :
Vous découvrirez à Montfarville des
toits en schiste bleu. Ils s'ornent de frises rappelant
la dentelle normande. Sur les pignons des sculptures
en terre cuite en forme d'épi de blé
( l'origine est incertaine, certains écriront
que cela viendrait des épis de blé
qui poussaient parfois sur les toits de chaume,
et d'autres soutiendront que c'étaient pour
reconnaître comme dans le Périgord,
les catholiques et les protestants)mais Il s'agit
à mon sens d'un élément purement
ornemental et ostentatoire, qui renvoie, lui aussi
à une longue tradition d'ornements de toitures.
Reportez vous par exemple aux enluminures des Très
riches heures du duc de Berry, vous verrez que les
toitures hérrisées d'épis en
plomb doré ou argenté était
très prisées dans les grandes constructions
nobles du XIVe siècle. L'adoption de formes
en terre cuite - produites à Sauxmesnil,
Montaigu-la-Brisette ou ailleurs - aura chez nous
contribué à la démocratisation
de cette mode très ancienne. vous trouverez
aussi des pigeons en terre cuite l'explication est
ci dessous *
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Les
lucarnes :
on trouve dans notre charmant village des
lucarnes à jouées galbées,
des lucarnes jacobines, des lucarnes oeil
de boeuf, des lucarnes en bâtière,
des lucarnes à croupe, des lucarnes
frontières.. certaines lucarnes ont
une fonction décorative et présentent
une grande variété de formes
et sont souvent agrémentées
de motifs sculptés.
Mais la plupart du temps, elles permettaient
aux ouvriers de voir le jour dans les greniers
à foin ou autre.
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rue des hameaux, vous
trouverez des pigeons,
ces derniers ont squatté des trous de bulins
(échafaudage)
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Les pigeonniers*
attestent de leur caractère très important
à Montfarville.
Il ne faut pas confondre le colombier et le pigeonnier.
Le colombier est isolé au centre d'une cour
ou d'un parc, il devient au fil des siècles
circulaire ou octogonal. Il existait un colombier
au château maintenant le manoir de Montfarville°
voir ci dessous
Le pigeonnier par contre est aménagé
dans le mur d'une maison ou d'une dépendance.
Plusieurs rangées de trous disposés
en lignes en quinconce servent de nichoirs. Les
pigeonniers à Montfarville sont nombreux.
Certains sont visibles, d'autres sont à l'intérieur
de cour restaurés ou non.
Le pigeon était très important pour
un seigneur cela témoignait de son caractère
seigneurial, ou pour l'écuyer qui élevait
des pigeons pour sa fiente(engrais) ou pour les
manger.
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Zoom
photos
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