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CHARLES BIRETTE ECRIVAIN DE MONTFARVILLE
Sa vie
Accueil Charles Birette Montfarville autrefois

CHARLES BIRETTE
ÉCRIVAIN MONTFARVILLAIS

Depuis ma tendre enfance j’ai entendu parler de CHARLES BIRETTE, l’oncle, le grand-oncle qui avait réussi, qui avait écrit des livres. Ma mère m’en parlait souvent ainsi que sa cousine MARIA  BIRETTE. Charles, était écrivain mais aussi  professeur de français et de mathématiques. C’est en parlant avec lui, en lisant ses écrits que ma grande cousine Maria  eut la vocation d’enseignante. Et de ce fait, lors d’un séjour à Ravenoville chez Maria, en parcourant l’œuvre de CHARLES BIRETTE, je décidais de devenir enseignante.

Alors profitant de ce site je lui consacre quelques pages. Ne laissons pas mourir nos souvenirs, et profitons du net pour partager des écrits montfarvillais.

Elisabeth Doziere

Charles Birette est né au village de la Bouillonnière en 1878, dans une famille de cultivateurs relativement aisée. Il avait un frère et quatre sœurs, dont deux furent religieuses (l'une qui devint supérieure des établissements de Lambaréné au Gabon, l'autre qui vécut en Italie, spécialement au Vatican).


Charles fit ses études secondaires au Collège de Valognes, puis entra au noviciat des Eudistes àPlancoët. Ordonné prêtre à Coutances en 1903, il fut envoyé pour plusieurs années au Canada (son adresse en 1905 est à Church Point, Nouvelle-Ecosse), puis revint en France (il était à Noyal-sur-Vilaine, arrondissement de Rennes, en 1906,
à  Niafles,   arrondissement   de Château-Gontier, en 1907, à Plancoët en 1914). -Mobilisé comme infirmier et libéré début 1919, il fut professeur de cinquième à l'Institut Saint-Paul de Cherbourg de 1920 à 1923,  à  l'Institut  d'Agneaux, pendant trois ans également, àL'Institut Sainte-Marie de Caen après 1926. Au début de la Seconde Guerre mondiale, son état de santé l'obligea à se retirer. C'est à l'hôpital de Dinan qu'il décéda en 1941. Son corps fut rapporté au cimetière de Montfarville.

L'oeuvre de Charles Birette comporte trois volets :

D'abord de la poésie française, " sans doute, nous dit Georges Lepelley, l'aspect le plus ignoré de son talent, car bon nombre de ses œuvres en vers n'ont jamais été éditées. Cependant, dans le recueil contenant le sonnet Retour d'Amérique (dont Georges Lepelley a cité quelques vers), on trouve aussi d'autres belles poésies, telles que Barcarolle, Le Vieux château. Hantise, Rêverie (à la mémoire d'Alfred Rossel)..." Dans Le Bouais-Jan, Au Val de Saire (décembre 1933), Rêverie, précitée (août 1933),

Le Moine de Saire (décembre 1934), Soir marin (mars 1938), In memoriam (décembre 1938), Zigzags en Normandie (mars 1939), sonnets, et une fantaisie en prose, à caractère patriotique. La colère de Napoléon (octobre 1939)

Ensuite, des travaux, historiques pour la plupart :

Pieux souvenir, plaquette consacrée à sa mère ; Contribution à l' histoire de Valognes : de la Préhistoire au Moyen âge (Valognes, Bouchard, 1926) ; Origines du Christianisme en Normandie. Saint-Floxel, martyr vers 303 (1926-27) ; Le Val de Saire illustré.

Sites, Monuments, Histoire, Grands personnages (Caen, 1932. Dessin de Michel-Adrien Servant et quatre lithos de Gustave Mouty) ; A travers la Normandie. La jeunesse de Guillaume le Conquérant (Caen, Jouan et Bigot, 193 3); "Les Normands de la Manche à la conquête de l'Angleterre " (Bull. de la Soc. des antiq. De Normandie, t.42, 1934. p. 146-200, et T. à p., Caen, 1935); "Le Clos du Cotentin" (Cahiers de Haute et Basse-Normandie, mars-juin 1935) ; " L'Invasion de 1346 dans le Cotentin, d'après plusieurs témoins oculaires" (La Dépêche de Cherbourg, 5 octobre à 13 novembre 1935 ; extraits dans Le Mémorial de l'Institut Saint-Paul, décembre 1935; p. 159-175; en volume, Cherbourg, 1936) ; " Autour de la bataille de la Hougue " (26 articles dans Cherbourg-Eclair et Le Réveil de la Manche, janvier-avril 1938) ; " La Bataille de la Hougue " (Bull. de la Soc. des antiq. de Normandie, t 46, 1938, p.288-289)

Le troisième volet, c'est l'oeuvre dialectale, essentiellement le volume intitulé Dialecte et Légendes du Val de Saire (Montebourg, imprimerie Foucault, et Paris, Aug. Picard, 1927, in-8°, 160 pages, illustrations de M.-A. Servant).

Comportant une partie d'érudition linguistique et une seconde de contes en parler de Montfarville, c'est, dit Roger-Jean Lebarbenchon, " une œuvre solide et des plus fines ". Le même ajoute : " Ces contes auraient été composés alors que Charles Birette était professeur àl'Institut d'Agneaux ". Cela paraît certain, puisque, lors de la séance du 5 juin 1924 de la Société d'agriculture,
d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, à Saint-Lô, l'abbé Birette donne lecture de son étude intitulée " Le Patois normand dans le Val de Saire " travail divisé en deux parties, la première," que l'on pourrait qualifier de didactique ", la deuxième," sorte d'application, d'exemple vivant de la première ", et dont, l'auteur extrait et lit deux contes " où éclatent l'humour, la gaieté franche et de bon aloi de ces hommes robustes et sans qui, dans l'extrême pointe de la presqu'île du Cotentin, ont mieux qu'ailleurs peut-être, conservé   «  les mœurs et le caractère des ancêtres ".  

 

 

 

 

 

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