Charles fit ses études secondaires au Collège
de Valognes, puis entra au noviciat des
Eudistes àPlancoët. Ordonné prêtre à Coutances
en 1903, il fut envoyé pour plusieurs années
au Canada (son adresse en 1905 est à Church
Point, Nouvelle-Ecosse), puis revint en
France (il était à Noyal-sur-Vilaine, arrondissement
de Rennes, en 1906, à
Niafles, arrondissement de Château-Gontier, en 1907, à Plancoët en 1914). -Mobilisé
comme infirmier et libéré début 1919, il fut
professeur de cinquième à l'Institut Saint-Paul
de Cherbourg de 1920 à 1923,
à l'Institut d'Agneaux,
pendant trois ans également, àL'Institut
Sainte-Marie de Caen après 1926. Au début
de la Seconde Guerre mondiale, son état
de santé l'obligea à se retirer. C'est à
l'hôpital de Dinan qu'il décéda en 1941.
Son corps fut rapporté au cimetière de Montfarville.
L'oeuvre
de Charles Birette comporte trois volets
:
D'abord
de la poésie française, " sans doute, nous dit Georges
Lepelley, l'aspect le plus ignoré de son
talent, car bon nombre de ses œuvres en
vers n'ont jamais été éditées. Cependant,
dans le recueil contenant le sonnet Retour d'Amérique (dont Georges Lepelley a cité quelques vers), on trouve aussi d'autres belles poésies, telles
que Barcarolle, Le Vieux château. Hantise, Rêverie (à la
mémoire d'Alfred Rossel)..." Dans Le
Bouais-Jan, Au Val de Saire (décembre 1933),
Rêverie, précitée (août 1933),
Le
Moine de Saire (décembre 1934), Soir marin
(mars 1938), In memoriam (décembre 1938),
Zigzags en Normandie (mars 1939), sonnets, et une fantaisie en
prose, à caractère patriotique. La colère de Napoléon (octobre
1939)
Ensuite,
des travaux, historiques pour la plupart :
Pieux
souvenir, plaquette consacrée à sa mère
; Contribution à l' histoire de Valognes
: de la Préhistoire au Moyen âge (Valognes, Bouchard, 1926)
;
Origines du Christianisme en Normandie.
Saint-Floxel, martyr vers 303 (1926-27)
; Le Val de Saire illustré.
Sites,
Monuments, Histoire, Grands personnages
(Caen, 1932. Dessin de Michel-Adrien Servant
et quatre lithos de Gustave Mouty) ; A travers
la Normandie. La jeunesse de Guillaume le Conquérant (Caen, Jouan et
Bigot, 193 3); "Les Normands de la
Manche à la conquête de l'Angleterre "
(Bull. de la Soc. des antiq. De Normandie,
t.42, 1934. p. 146-200, et T. à p., Caen, 1935); "Le Clos du Cotentin" (Cahiers de Haute
et Basse-Normandie, mars-juin 1935) ; " L'Invasion
de 1346 dans le Cotentin, d'après plusieurs témoins oculaires" (La Dépêche de Cherbourg, 5 octobre à 13 novembre
1935 ; extraits dans Le Mémorial de l'Institut
Saint-Paul, décembre 1935; p. 159-175; en
volume, Cherbourg, 1936) ; " Autour
de la bataille de la Hougue " (26 articles
dans Cherbourg-Eclair et Le Réveil de la
Manche, janvier-avril 1938) ; " La Bataille de la Hougue
" (Bull. de la Soc. des antiq. de Normandie, t 46, 1938, p.288-289)
Le
troisième volet, c'est l'oeuvre dialectale,
essentiellement le volume intitulé Dialecte
et Légendes du Val de Saire (Montebourg, imprimerie Foucault, et
Paris, Aug. Picard, 1927, in-8°, 160 pages, illustrations de M.-A.
Servant).
Comportant une partie d'érudition linguistique
et une seconde de contes en parler de Montfarville,
c'est, dit Roger-Jean Lebarbenchon, "
une œuvre solide et des plus fines ".
Le même ajoute : " Ces contes auraient
été composés alors que Charles Birette était
professeur àl'Institut d'Agneaux ".
Cela paraît certain, puisque, lors de la
séance du 5 juin 1924 de la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département
de la
Manche, à Saint-Lô, l'abbé Birette donne
lecture de son étude intitulée
" Le Patois normand dans le Val de
Saire " travail divisé en deux parties,
la première," que l'on pourrait qualifier
de didactique ", la deuxième,"
sorte d'application, d'exemple vivant de
la première ", et dont, l'auteur extrait et lit deux contes
" où éclatent l'humour, la gaieté franche
et de bon aloi de ces hommes robustes et sans qui, dans l'extrême pointe
de la presqu'île du Cotentin,
ont mieux qu'ailleurs peut-être, conservé
«
les mœurs et le caractère des ancêtres
".