L’argent de poche, c’est l’éternel débat : en donner ou pas, à partir de quel âge, et puis, plus compliqué encore, en quelle quantité ? Chaque famille a ses traditions, chacun a son avis. Ce dont on peut être certain, c’est que parents et enfants tombent rarement d’accord sur le sujet. Une autre chose est sûre, c’est que le nombre de jeunes qui reçoit de l’argent de poche est en augmentation, et qu’ils en reçoivent plus qu’auparavant. Selon les chiffres du CRIOC, les jeunes reçoivent plus d’argent de poche qu’autrefois, et même plus que l’année passée : le montant moyen s’élève à 35 euros par mois, contre 31 en 2008.
Mais que se passait-il autrefois à Montfarville?
A Montfarville peu d'enfants étaient employés aux travaux agricoles avant 12 ans. L'argent de poche n'existait pas. Certains se débrouillaient pour avoir quelques sous, voici quelques témoignages ...

 

 

 

CUEILLETTE DE PISSENLITS

Il y avait beaucoup moins de champs " labour " cultivés. Il y avait beaucoup de pâturages et donc des pissenlits. Quand il pleuvait les enfants ramassaient des pissenlits dans les champs à vaches tels quels et non pas blancs comme le demande la clientèle de maintenant.
L'enfant allait les laver à la " planque ", lavoir à la limite de Barfleur et Montfarville après le hameau des roches. Les pissenlits étaient mis dans un gros sac en jute. L'enfant allait porter son sac au marchand qui s'empressait de le vendre au marché de Valognes et de Cherbourg..
Ces pissenlits " dits nature "poussaient dans des champs où il n'y avaient que des bouses et pas d'engrais ou autres produits plus ou moins nocifs.
En une journée avec courage et ténacité l'enfant gagnait le prix d'un ouvrier agricole.
L'enfant pouvait après bien des " jeudi " de ramassage de pissenlits se payer son premier vélo.

RÉCOLTE DE CAROTTES FENDUES

 

D'autres petits montfarvillais à la période des carottes se chargeaient de ramasser les carottes fendues. Elles étaient mises dans des "pouk" et chaque sac valait quelques sous.
Maintenant, il est très rare de voir les carottes non conformes être ramassées. Elles sont broyées au passage de la machine.

Les enfants mettaient précieusement les quelques sous dans une petite armoire métallique appelée "coffre" et économisaient pour s'offrir quelque chose qu'ils désiraient très longtemps.

 

RAMASSAGE DE DORYPHORES

Au moment des pommes de terre, les enfants ramassaient les doryphores sur les feuilles car ces petites bêtes faisaient du dégâts. Plus ils en trouvaient plus ils gagnaient de sous. Il est vrai que cette époque ne connaissait pas les pesticides et les petites mains des enfants étaient très utiles.

VENTE DE PEAUX DE TAUPES

A l'aide de pièges l'enfant attrapait des taupes et dans un hangar reculé car l'odeur n'était pas agréable, découpait à la lame de rasoir les peaux , les tendait et les faisait sécher. Elles se vendaient très chères.

 

VENTE DE PEAUX DE LAPINS

Les enfants vendaient des peaux de lapins domestiques. Selon la couleur cela passait du simple au double.
Les peaux de taupes valaient plus que les peaux de lapins

RAMASSAGE D'ESCARGOTS
Les enfants cherchaient des escargots non pas pour avoir de l'argent de poche mais pour le maître d'école. Ce dernier les revendait pour acheter des fournitures nécessaires à son enseignement car il n'y avait pas de coopérative comme maintenant.

Cependant il arrivait souvent que les enfants en vendent pour avoir quelques sous

 

CUEILLETTE D'HARICOTS VERTS

Les enfants le plus souvent les petites filles cueillaient les haricots verts et les déposaient dans des paniers en osier et pouvaient avoir quelques sous.