L'origine
de la vannerie se perd dans la nuit des
temps ; on a retrouvé des poteries
primitives modelées sur des formes
en vannerie, ensuite brûlées.
La corporation des vanniers a été
organisée sous le règne de
Louis XI ; elle était divisée
en vanniers mandriers, vanniers clôturiers,
et vanniers faissiers.
Le terme de vannerie est apparu au XIIIème
siècle ; il vient du mot "van"
qui désigne un panier plat aux bords
relevés, muni de 2 poignées
qui permettait de séparer le grain
de la paille.
C'est au XIXème siècle que
la vannerie a connu un essor formidable
; pour trouver de nouveaux débouchés,
les vanniers doivent sans cesse innover
et trouver des objets nouveaux.
Il serait
vain d'énumérer tous les objets
issus des mains habiles du vannier, qui
fut aussi nommé mannelier ou mandelier.
Il tresse l'osier comme le tisserand la
laine, pour produire des mannes et des paniers
de toutes sortes, pour tous les métiers
et pour l'usage domestique.
On lui
doit aussi, entre autres, les nacelles d'aérostat,
les malles et autres paniers à pique-nique
et jusqu'à l'ameublement, fauteuils
et tables.
Dès
son enfance , jacques a vu son grans-père
travailler l'osier et l'orme.Ce dernier
avait un savoir-faire inégallable.
Le petit Jacques qui admirait son grand-père
s'était promis de connaître
ces matériaux dès qu'il pourrait.
Mais les circonstances ont fait que ce n'est
qu'à la retraite qu'il a commencé
d'abord à planter de l'osier puis
à le récolter et à
le travailler.
L'osier
est un saule qui se développe dans
un milieu humide (près des rivières
et dans les régions marécageuses).
Les régions de prédilection
du vannier sont la Picardie, les Ardennes
et le nord-est de la France. Par le passé,
la matière numéro un était
l'osier, issu du saule. Il faut planter
plus de 100.000 pieds pour un hectare d'oseraie.
La pousse s'effectue en trois mois, période
pendant laquelle le plant atteint 2,50m.
L'osier était récolté
pendant les mois d'hiver, en tout cas avant
la montée de la sève. Ses
branches étaient écorcées,
trempées, puis séchées
longuement au soleil. Il est ensuite mis
en bottes de 20 à 30 kg. Une oseraie
peut produire 1000 kg d'osier par hectare
pendant une vingtaine d'années. Le
vannier utilise également du noisetier
ou du coudrier pour constituer l'armure
du panier, autour de laquelle sera ensuite
tressé l'osier.
Jacques choisit
l'orme pour faire la monture et il tresse
avec l'osier. Cependant l'orme est un arbre
de plus en plus rare car la maladie le gagne.
Jacque dècide de se tourner vers
le chataigner. Le travail sera certainement
différent avec cet arbre.
Une fois la
monture réalisée, il coupe
l'osier, le fend selon la grosseur désirée,
enlève la moelle. Puis il le trempe
dans l'eau pour éviter le séchage.
Ceci se s'effectue vers la fin de l'automne
quand la sève est redescendue.