A
la suite d'une rencontre avec une brodeuse
de haute couture, Gérard Varin apprend
le point de Lunéville.
Le
point de Lunéville est très
utilisé pour la pose de perles, paillettes,
plumes, coquillages, rubans et lacets dans
le prêt-à-porter de luxe.
Le Point de Lunéville est une technique
de broderie apparue à Lunéville
vers 1810. Dans le but d'imiter, par un
procédé de broderie, certaines
dentelles comme Venise, Bruges, Valenciennes
.. Lunéville va se spécialiser
dans une technique de broderie sur tulle
de coton. D'abord travaillant à l'aiguille,
on fait rapidement usage du crochet. Cette
technique prend alors la dénomination
de "Point de Lunéville"
Elle connaît une grande vogue durant
de nombreuses années.
Le travail à domicile a permis à
cette activité de broderie d'être
extrêmement populaire, et ce patrimoine
est véritablement un patrimoine collectif,
peu de famille en Lorraine non pas eu une
brodeuse à la maison. La broderie
était connue comme l'activité
dominante de cette région.
Ainsi,
Lunéville produit, confectionnés
sur tulle, robes, aubes et surplis, nappes
d'autel, robes de baptême, bonnets
et bavoirs, châles etc ... Par contrainte
commerciale, cette production amorce son
déclin dès la seconde moitié
du 19ème, talonnée par la
montée en puissance de la broderie
perlée (fin du 19ème) La seconde
guerre marque l'arrêt de la production.
Les années
passèrent et le point de Lunéville
sombra dans l'oubli. C'est sous l'impulsion
du Conservatoire qu'il pu retrouver enfin
sa place dans notre paysage patrimonial,
et c'est peut-être cette longue absence
qui paradoxalement, le mis en lumière
et permis d'en valoriser toute la qualité
artistique de ce qui a été
un véritable métier d'art.
Gérard
Varin crée ses modèles. Al'aide
du crochet à broder de Lunéville
il fixe des perles sur l'organza (mousseline
de soieà avec un point de chaînette.