En route pour le premier
challenge Charles Birette
Charles Birette est un poète patoisant bien connu, mais sa
notoriété n'a pas atteint beaucoup de Montfarvillais!
Charles Birette est né le 18 août 1878 à Montfarville
au village de la Bouillonnière, dans une famille de cultivateurs
relativement aisés. Il avait un frère et quatre surs,
dont deux furent religieuses (supérieure de Lambaréné
au Gabon ; l'autre au Vatican) ; il étudia au Collège
de Valognes. Ordonné prêtre en 1903, il fut envoyé
au Canada, puis en Bretagne. Mobilisé comme infirmier, puis
professeur de français et de mathématiques à
Cherbourg, Agneaux, à Caen après 1926. il décéda
à l'hôpital de Dinan le 14 mai 1941. Il est enterré
au cimetière de Montfarville.
Bon nombre de ses vers en français ne furent
jamais édités.
L'uvre de Charles Birette comporte trois volets :
D'abord de la poésie française (Le
Moine de Saire (décembre 1934), Soir marin (mars 1938), In
memoriam (décembre 1938), Zigzags en Normandie (mars 1939),
sonnets, et une fantaisie en prose, à caractère patriotique.
La colère de Napoléon (octobre 1939)
Ensuite, des travaux, historiques pour la plupart
: Pieux souvenir, plaquette consacrée à sa mère
; Contribution à l'histoire de Valognes : de la Préhistoire
au Moyen âge (Valognes, Bouchard, 1926) ; Origines du Christianisme
en Normandie. Saint-Floxel, martyr vers 303 (1926-27) ; ) de Saint-Floxel,
du Xe s. en Cotentin, de Guillaume le Conquérant, de l'invasion
de 1346, de la bataille de la Hougue.
)Le Val de Saire illustré.
Le troisième volet, c'est l'uvre dialectale, essentiellement
le volume intitulé Dialecte et Légendes du Val de Saire
(Montebourg, imprimerie Foucault, et Paris, Aug. Picard, 1927, in-8°,
160 pages, illustrations de M.-A. Servant)
Aussi il est de notre devoir de faire un travail de mémoire,
pour renforcer le lien entre le présent et le passé
et quand cela peut se faire dans la bonne humeur, c'est encore mieux
!
Aussi Montf'Art vie et Patrimoine et Promotion Culturelle Montfarvillaise
organisent en commun un après midi consacré aux jeux
normands anciens, qui se déroulera sur le terrain de plein
air, derrière le cimetière, le dimanche 13 juillet 2014
partir de 14H
A cette occasion, les deux associations ont invité les pratiquants
de jeux normands de la région, regroupés le plus souvent
au sein de l'association Tecnor. Mais ils souhaitent aussi bien sûr
avoir la participation des montfarvillais, pratiquants ( il y en a
quelques-uns uns), ou souhaitant découvrir ou encourager les
participants.
Cette après midi sera l'occasion de redécouvrir
des jeux qui, l'histoire locale le dit, étaient pratiqués
avec assiduité dans le Val de Saire jusque vers 1920, et de
façon sporadique encore dans les années 70
Les jeux, encadrés par les membres de Tecnor
et des deux associations seront mis à disposition gratuitement,
sauf la participation d'un euro pour le challenge Charles Birette
récompensant le vainqueur de la "compétition"
de jeu de quilles normandes, appelée localement jeu des "trois
surs".
Les visiteurs de regards d'artistes 4, au mois
de janvier 2014 ont pu abondamment s'informer auprès du stand
de tournage sur bois d'Yves Lebresne, sur ce jeu dont il a réalisé
plusieurs exemplaires, participant ainsi à la renaissance de
ce jeu exigeant habileté de la part des joueurs, mais surtout
encouragements de la part du public que nous espérons nombreux.
partenariat avec Magène, Tecnor....
La galoche
Un jeu d'adresse
Ce jeu la galoche était un jeu très
apprécié dans les milieux ruraux autrefois. Son nom
vient de la pièce en forme de gâteau plat. Elle était
aussi nommée bouchon appellation mieux connue dans le cotentin.
Matériel : une pie et des sous. Cela se pratiquait sur un terrain
ou sur la place du village.
Le terrain
Autrefois, le jeu se pratiquait dans une cour de ferme où la
terre battue permettait aux pièces de glisser facilement. Les
pièces ne devaient pas buter contre des cailloux. La pie était
placé à un endroit parfait. L'un des joueurs marquait
son emplacement par une croix qu'il traçait avec son sabot.
Puis il mesurait un nombre de pas décidé par l'ensemble
des joueurs.
Aujourd'hui tout est empierré, goudronné
ou bétonné. Les pièces heurtent souvent maintenant
des petits cailloux, cela fait partie maintenant du jeu. .La distance
est maintenant de 8m de la pie aux joueurs.
Les pièces
La pièce est aussi appelée palet. C'est un disque assez
épais. Autrefois il était en étain, c'était
des vieilles cuillères en étain qui étaient coulées
dans les couvercles de boîtes de cirage. Il y en avait 2 ou
trois et les joueurs se les passaient.
Maintenant elle est en acier sont un peu plus lourde et pèse
400g.elle a la même taille qu'autrefois
La pie
C'est un cylindre de bois de 3 cm de diamètre et de 12 cm de
hauteur.
Autrefois les dimensions n'étaient rigoureuses mais comme c'était
la même pour tous les joueurs. Le diamètre par contre
était toujours le même. Elle venait le plus souvent d'une
branche de châtaignier ou d'autres essences d'arbres, ou on
sciait les manche de balais de riz ; dans le cotentin elle était
désignée par le nom de bouchon ou de but
Les sous
C'était des pièces de monnaie en 1925 les petites pièces
trouées étaient des dix centimes, des sous en nickel.
Après le seconde guerre mondiale, il fallait sortir des pièces
de un franc. Les joueurs aimaient jouer de l'argent, aujourd'hui les
sous sont remplacés par des petites rondelles de fer trouées
comme les anciens sous. Chacun a 15 jetons peintes d'une année
sur l'autre d'une couleur différente pour éviter les
tricheries.
Le jeu
Il est défini par son but et les moyens pour y parvenir
Le Principe
Chaque participant posait un seul sou sur la pie.Chacun disposait
de deux pièces afin d'abattre la pie et les sous qui étaient
en équilibre dessus.
Le règlement
Il y a 3 manches de 20 mn. Au départ de chaque manche, chacun
des joueurs détient 15 sous qu'il ne doit pas perdre.
Le nombre de joueurs est délimité à trois par
couloir, c'est à dire par pie. A la fin de la deuxième
manche un premier classement est établi d'après la quantité
de sous acquise par chacun. les trois meilleurs ceux qui ont obtenu
le plus de sous jouent ensemble
A la fin de chaque manche, les sous sur la pie sont partagés
entre les joueurs qui restent en jeu. La manche terminée, le
joueur qui a lancé sa première pièce est autorisé
à lancer sa seconde. Un joueur est éliminé lorsqu'il
n'a pas plus de sous.
Si un seul joueur reste en jeu, il emporte la totalité des
sous
Il y a d'autres types de jeux aussi passionnants
sur le territoire normand ; il ne faut pas les oublier et les répertorier
et y jouer, témoignage richesse culturelle de la Normandie