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« Petit essai » de relevé toponymique

de Gatteville au Moulard, en passant par Barfleur

Ph.PESNELLE

( tous droits réservés) texte2013 imprimable en PDF , cartes toponymes

toutes informations complémentaires sur ce sujet peuvent être adressés à

philippe.pesnelle@orange.fr


Dans l’anse de CRABET s’écoule le ruisseau de CLIQUEMPOIS. Qui brouettait son linge jusqu’au lavoir qui est là ? Sans doute les occupants de la ferme de la Saline, et surtout ceux du hameau de QUENANVILLE, qui se trouve juste au dessus de la de la route. L’anse de CRABEC est un monde à part. Il a eu ses pêcheurs comme les autres havres de la côte pour lesquels le port de BARFLEUR paraissait trop loin, et qui étaient condamnés à une forme d’isolement.
C’était en quelque sorte un vrai port naturel
Le moulin de CRABEC est juché sur une roche de granit qui épouse l’anse de CRABET Côté sud, cette pointe protége l’anse de QUECRESTEY (orthographe approximative). Ce nom est probablement un dérivé de QUICRETOT, dans lequel on trouve le postfixe : « Tôt » (village, hameau) .C’est une plage agréable de sable fin, bien que quelques galets en haut de la plage soient assez inconfortables lors de l’entrée dans l’eau. On ne peut avoir tout ! On s’y baigne presque comme dans une piscine, à marée haute comme à marée basse, c’est la raison pour laquelle elle est très appréciée.
De l’autre côté de QUICRETOT-QUECRESTEY, le rocher, après avoir laissé un peu de place au sable, revient en force. La POINTE de la MASSE forme une sorte de tumulus dont le sommet est le MONDRAIN. Marcel ROUPSARD nous a indiqué dans son intéressante conférence sur les moulins du Val de Saire (il a relevé plus de 80 traces de moulins sur la Saire et ses affluents, moulins à usages divers à l’époque où le vent et l’eau était sources principales d’énergie) que le terme « la masse », sur une carte signalait souvent la présence d’un moulin. Il sert pour différents amers, nous en parlerons plus loin. C’est un massif (comme son nom l’indique) qui s’avance dans la mer, et qui se prolonge, de façon sous marine, par toute une série de récifs presque continus. Le GRAND SAQUES, LE PETIT SAQUES, LE FLIECART, LES ECOUTES, LA GRANDE ECOUTE (cités dans l’ordre suivant : du rivage vers le large)…
A l’est du FLIECART, une roche porte le joli nom de GARDINET
Toutes ces roches, couvertes encore à mi marée, sont dangereuses, et voisines, barrant le passage « à terre » à proximité de la pointe de LA MASSE. Elles forment jusqu’aux ECOUTES, le plateau le plus au large, un arc de cercle fermant partiellement LA GRANDE GREVE. Elles auraient pu servir de socle à une digue, si nos prédécesseurs en avaient eu l’utilité.

La GRANDE GREVE
Les cartes postales d’avant guerre montrent que LA GRANDE GREVE était beaucoup plus abondamment chargée en sable qu’aujourd’hui. Sur le haut de la plage s’accumulaient des graviers et des galets sur lesquels s’asseyaient les vacanciers face à la mer. C’est parce que les grandes tempêtes avaient pour conséquence de projeter ces galets dans les terrains qui se trouvent en arrière (drainés par un petit ruisseau où l’on pêchait des grenouilles et qui ne semble pas avoir de nom) que l’on a construit cette digue, ce « TRAVAIL ( ou TRAVA) ».
Il a fallu progressivement renforcer ce « TRAVAIL » par les blocs de rochers actuels pour éviter son probable effondrement. Cette dénomination typiquement normande semble être ancienne. On peut noter que la longue digue de SAINT VAAST porte le nom de « TRAVA », sur plusieurs cartes. A Barfleur on utilise aussi ce mot »TRAVA »
Un peu vers le nord, à proximité de l’actuelle école de voile, La ROCHE CLERET (parfois appelée LA ROQUE CLERET), boule de granit à la forme étrange, en équilibre sur le bord d’un champ, est souvent photographiée en perspective avec le PHARE DE GATTEVILLE. Juste en dessous, il y a une roche curieuse dont la forme, vu à son niveau, rappelle la tête d’un animal préhistorique.
Le seul passage vraiment libre pour accéder à ce mouillage forain que constitue LA GRANDE GREVE, parfois utilisé par des « voileux » de passage, se trouve entre l’ILET et les ECOUTES en laissant LA VINBERGE et sa bouée à tribord (assez largement de préférence). Attention aux bouées de casier qui disputent la place aux dériveurs de l’école de voile.
Deux amers pour naviguer dans ce coin en sortant du port :
Aller vers les viviers qui se trouvent juste sous « LA CORBIERE »
Les amers, pour passer entre la Corbière et l’ilet vers le phare : vers l’arrière du bateau, le rocher du lion forme une double pointe, mettre la pointe la plus au large dans l’alignement de la grosse ferme située derrière ( à Montfarville, ferme des carrières )
Pour aller vers flicart en évitant les écoutes
Sorti du précédent amer : mettre le « téton » route de la grande jetée dans l’alignement de la cheminée de la maison » neuve » située la plus vers le large au-dessus de la plage de la petite jetée


Carte de CASSINI : XVIII siècle

Nous arrivons dans ce qui est le « jardin » des habitants de la RUE SAINT NICOLAS
Devant l’Eglise, le large plateau de l’ILET fait écho à la masse minérale de l’église et du cimetière, si marin qu’il a fallu murer la porte nord car le sable et les tombes menaçaient de filer à l’anglaise vers la plage et l’océan. Parfois nommée ROCHER SAINT ROMPHAIRE parce qu’on prétend qu’au V° siècle SAINT ROMPHAIRE a laissé la marque de son pied sur ce rocher en débarquant à BARFLEUR, pour finalement évangéliser le COTENTIN, son nom « officiel » est bien l’ILET.
Lorsqu’on pratique la voile légère ou le kayak, on remarque bien à mi-marée que l’eau s’engouffre dans deux tranchées qui se succèdent entre la terre et l’ILET (et dans ces chenaux peu larges, on s’amuse à éviter les gros pavetons qui frottent la quille !). Ce sont des HAIZES.

 

Le Chantier BELLOT, installé au bout de la rue du puits, face au phare de GATTEVILLE, essaima dans de nombreux endroits pour écrire des pages fameuses de la construction navale normande
HAIZE en normand veut dire « passage » (et porte). Effectivement l’eau passe là en premier, du nord au sud à marée montante et en sens inverse à marée descendante. La première Haize s’appelle LA HAIZE A
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BREBIS, peut être à cause des roches qui y font le gros dos et sur lesquelles il faut passer »à saute-moutons » !
La seconde, donc la plus proche de l’ILET (on est presque sur l’ILET et il s’agit alors d’escalader la roche pour aller à la recherche de « la marque du pied de SAINT ROMPHAIRE !) , s’appelle « LA HAIZE A R’HARENGS » (vocable susceptible de s’écrire tout autrement, mais qui me plait bien car il évoque l’époque où les habitants de la côte portaient leur filet à pied. Ne peut on imaginer qu’ils barraient cette HAIZE à HARENGS pour y capturer ce poisson ?)
Cette R’HAIZE, cette HAIZE, cette R’HAIE, cette HAIE (c’est presque la même chose, même si le vocable désigne parfois le passage, parfois le rocher qui borde le passage…), a, à ses deux extrémités deux zones identifiées.
En effet, la HAIZE à HARENGS est encadrée par deux cailloux : vers le sud le PIGNE (ou le PEIGNE), de l’autre côté, vers LA TENTE, par 2 têtes qui s’élèvent hors de l’eau, c’est la TCHERESSE.

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